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Le Mulet ouvrit les yeux dans un sursaut. Il mit un temps à comprendre ce qu'il se passait. Le fait qu'il ne soit pas mort l'étonnait déjà assez, mais ce qu'il avait devant les yeux le sidérait au plus au point. Pas d'insecte, pas de plantes non-chlorophyllienne, pas de soleil desséchant. Il devait être mort, ou alors en plein délire dû à la chaleur. Mais il ne ressentait pas de chaleur, il faisait même un peu frais et sombre dans cette cave glauque. Les murs étaient couverts de signe étranges, sortes de runes ou de hiéroglyphes. Il n'arrivait pas à reprendre totalement ses esprits. Il entendait toujours ce crépitement infernal. Qu'est ce qui avait pu lui arriver durant ce moment d'inconscience ? Pourquoi n'arrivait-il pas à bouger ? Pourquoi avait-il l'impression d'être à la verticale alors qu'aucun de ses muscles ne semblaient réagir?
- Tu te poses beaucoup trop de questions pour quelqu'un de mort, dit une voix chevrotante. Le Mulet dirigea son regard vers l'endroit d'où semblait provenir la voix. Deux paires de yeux luisaient dans un des renfoncements de la paroi. Il ne les avait pas remarqué lors de son exploration visuelle de la caverne. Depuis combien de temps était-il observé? Comment cela se faisait-il qu'il n'avait pas senti cette présence ?
- As-tu perdu ta langue? Dit l'ombre qui ne bougeait toujours pas. Ce n'est pas la peine d'essayer de bouger! Même si tu n'étais pas solidement attaché contre ce mur, tu ne pourrais pas faire un mouvement.
- C'est peut-être pour ça qu'il ne peut plus parler, se dit la voix comme si elle était seule.
Le Mulet ne parlait pas car il avait besoin de toute ses capacités pour se sortir de cette situation. Il devait contrôler les sentiments de cet individu pour l'amener à avoir de la compassion pour lui. Ainsi, avec un petit peu d'habileté, il parviendrait à se faire détacher sans avoir à trop jouer avec des sentiments plus désagréables.
Au bout de quelques secondes, Le Mulet fut pris de panique. L'esprit qu'il avait en fasse de lui était impénétrable, ou plutôt indiscernable. Il ne comprenait pas ce qui ce passait. Il n'avait jamais eu affaire à ce genre de situation. Tout esprit avait une faille, quelque part, et il ne lui fallait jamais longtemps pour la découvrir et s'y introduire. Mais cet esprit n'existait pas.
Tout d'un coup, tout devint clair dans son esprit. Ce qu'il avait en face de lui n'était pas un esprit ordinaire. C'était le mutant pour qu'il traquait. Il était tombé dans un piège.
Un petit vieillard échevelé sorti de la pénombre. Il portait de grosses lunettes épaisses et une tunique poussiéreuse. Arborant un grand sourire sans dents, il se rapprocha du Mulet en clopinant.
- Tu es mal en point ... mais tu as eu de la chance, lui dit-il avec un petit rire sénile. J'en ai ramassé des imbéciles, mais jamais aussi vivant que toi.
Il se rapprocha d'un établi où étaient empilés une multitude de bocaux au contenus divers et avariés. Il prit un gros bocal verdâtre et l'ouvrit dans un bruit de succion inquiétant. Il y plongea son bras et en sorti une sorte de limace de couleur vert vif.
- Tiens, mange ça, dit-il au Mulet en lui tendant la chose.
Le Mulet ne bougea pas, ses yeux fixés sur son adversaire. Il fallait qu'il réussisse à rendre son esprit hermétique. Il n'avait pas trouvé encore la faille.
- Je crois que tu ne sais pas du tout à qui tu as affaire et surtout dans quelle situation tu te trouves en ce moment, grommela le vieillard en posant l'objet verdâtre sur la table.
- Hoooo que si, pensa le Mulet, je sais très bien qui tu es...
- Ce n'est pas parce que j'ai l'air d'un vieux fou qu'il faut que tu me regardes de cette manière. Aurais-tu peur de moi ? Il y avait comme une pointe d'irritation dans la voix du vieil homme. Le Mulet le sentait tendu.
- Tu devrais plutôt être effrayé par ce qui se trouve dans ton dos en ce moment même.
L'insecte! Le Mulet l'avait complètement oublié.
- Tu as peut-être eu de la chance, mais tu n'es pas sorti d'affaire. Normalement les malheureux qui se font avoir par ces sales bêtes meurent dans d'atroces convulsions. Mais tu as l'air d'être plus résistant. Ta paralysie est sûrement due au parasite.
- Mais pourquoi m'avez vous attaché, si je suis paralysé, demanda le Mulet.
- Haaaa, tu parles ! Tu n'as donc pas perdu toute tes facultés mentales.
- Comment ça ? Vous parliez de paralysie...
- Ces insectes sont des parasites assez particuliers. Ils ne parasitent pas les fonctions vitales à proprement parlé mais une partie même de l'hôte: son esprit. Après s'être fixé à la base du crâne, ils commencent leur travail d'infiltration. Les victimes croient entendre une sorte de vrombissement sourd. C'est en fait le bruit que font les neurones lorsqu'ils résistent au parasitage. Lorsque le bruit arrive à son paroxysme , la victime est condamnée.
Le Mulet se rappela ces derniers instants au milieu de la foule de parasites. Tout devenait clair. Le bruit qui ne cessait de s'amplifier, la perte progressive de ses pouvoirs, la panique grandissante et le noir complet.
- Mais j'aurais du être mort à l'heure qu'il est. Comment cela se fait-il que vous m'ayez trouvé avant que je meurs desséché ?
- Héhéhé ! C'est là où cela devient intéressant ! Je traînais dans les parages quand je t'ai vu allongé sur le sol. Les traces tout autour de toi témoignaient d'un gros déplacement de coccinelles. Comme s'était peu après la période d'extrême chaleur, je m'attendais à retrouver un corps tout desséché. Mais il s'avérerait que tu ai été protégé du soleil et de la chaleur par une sorte de parasol naturel: l'essaim !
Le vieillard se mit à rire. Le Mulet n'était pas du tout rassuré. Il comprenait maintenant ce qu'il lui arrivait. Ces pouvoirs étaient éteints, aspirés par le parasite. Le vieillard n'était doué d'aucun pouvoir psychique, il était tout simplement fou. Les choses étaient plus compliquées qu'il ne l'avait pensé au début.
- Ta résistance à l'intrusion est assez incroyable ! Tu es bien la première personne que je vois survivre aussi longtemps et aussi bien. Tu dois être quelqu'un de très spécial.
- En effet, vieil homme, je suis un homme avec beaucoup de responsabilités. Il faut que vous me relâchiez au plus vite ...
- Te relâcher ? Pour risquer que tu ne me tues ? Jamais ! Il va falloir que tu coopères maintenant ...
- Laisser-moi partir ! J'ai un Empire à diriger !
A ce moment là, il vit dans un flash ce qui était peut-être en train de ce produire en ce moment même. N'étant plus sous l'influence psychique de leur chef, les citoyens de l'Empire étaient certainement en train de se retouner contre lui. Cela ne fit qu'augmenter son angoisse.
- Mmm ! Tu es Empereur ! Intéressant ! Très intéressant ! Dit le vieillard qui alla s'assoir dans un coin.
- Sâches que j'ai été Roi de cette planète il y a bien longtemps ! Elle n'a pas toujours ressemblé à cette plaine monochrome et interminable ... Du temps où je règnais, il y avait de vert patûrages, des cours d'eau majestueux et des forêts !
Son regard était plein de mélancolie.
- Mais un jour, j'ai cédé mon trône à mon fils, sentant que mon temps était révolu. J'ai cru bien faire mais il s'avéra que c'était la plus grosse bêtise que j'ai pu faire ...
- Citation :
- Bon c'est avec une très grande frustration que je suis obligé de m'arrêter là ... Je continuerais en Octobre ... rien que pour le plaisir.
Je suis désolé de ne pas avoir fini cette dernière partie, d'avoir laissé des fautes et de n'avoir aucune mise en forme ...
Mais bon IRL call !!!
Bon concours à tous !